Mai 2018
Actinastrea decaphyllia et Phacogyropsis corbariensis
Au même titre que les méduses ou les anémones de mer, les coraux sont des cnidaires dont les polypes, coloniaux ou solitaires, ont la capacité à secréter des squelettes carbonatés. Si leur classification dans le règne animal semble désormais réglée, elle a suscité de nombreux débats. Au XVIIIème siècle, Buffon résumait la question ainsi : « Ainsi ces plantes marines, que d’abord on avait mises au rang des minéraux, ont ensuite passé dans la classe des végétaux, et sont enfin demeurées pour toujours dans celle des animaux ».
Les coraux sont de bons indicateurs écologiques : ils vivent dans des mers chaudes dont la température n’est jamais inférieure à 20°, et ils ne survivent pas au-delà de 40 mètres de profondeur. Bien que fragiles, l’extinction biologique de la limite K-T (crétacé-tertiaire) ne semble pas leurs avoir été fatale, et à partir de l’Oligocène (33 à 23 millions d’années), on trouve des genres encore présents de nos jours dans les mers tropicales.
Ces deux coraux sont de l’âge Campanien (environs 75 millions d’années). L’Actinastrea decaphyllia, espèce décrite par Michelin en 1847, a été trouvé en Ariège. Le Phacogyropsis corbariensis, décrit par Alloiteau en 1954, a été découverte au lieu-dit Le Pujet (09).