Avril 2015
Cypripedium calceolus – sabot de Vénus
Cet échantillon de sabot de Vénus (Cypripedium calceolus) provient de l’herbier Serres de l’Université Paul Sabatier.
Le sabot de Vénus est une plante herbacée vivace de la famille des Orchidaceae qui se rencontre sur des sols alcalins.
Cette orchidée pousse fréquemment en petites touffes de 2 à 6 tiges partageant un système racinaire commun. La tige simple porte habituellement de trois à cinq feuilles alternes de forme large-ovale dont la nervation parallèle est bien marquée. Les feuilles vert clair qui embrassent la tige pubescente et un peu courbée, sont couvertes de petits poils sur leur partie inférieure.
La fleur du sabot de Vénus compte parmi les plus grandes de la flore d’Europe occidentale et possède la fleur la plus grande parmi les orchidées européennes. Les fleurs sont hermaphrodites et zygomorphes (à symétrie bilatérale). Généralement cette espèce ne produit qu’une à deux fleurs par individu, très rarement quelques spécimens en ont trois. Les fleurs se forment à l’aisselle de bractées et sont portées par un pédoncule pubescent.
Globalement, le sabot de Vénus a connu un déclin dans la majeure partie de l’Europe, il est actuellement considéré comme menacé dans la plus grande partie de l’Europe.
Il se rencontre en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. En France, le sabot de Vénus se trouve en limite occidentale d’aire de répartition. Il s’observe entre 300 et 2100 m d’altitude mais son aire présente son centre de gravité à l’étage montagnard (entre 1000 et 1400 m). De nombreuses localités sont répertoriées au niveau des départements alpins : Savoie, Haute-Savoie, Isère, Drôme, Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence. Il existe également quelques très rares stations dans les Pyrénées-Atlantiques et Pyrénées-Orientales, l’espèce pourrait aussi être présente dans les Hautes-Pyrénées.