Mars 2015 / Juillet - Août 2016
Corallina officinalis – Algue rouge
Echantillon de Corallina officinalis L. provenant de l’alguier de l’Université Paul Sabatier
Cette petite algue rouge mesure de 4 à 5 cm de haut et est de couleur rose pâle, elle appartient à la famille des Corallinaceae. Elle est fortement calcaire ce qui lui donne une certaine rigidité. Le thalle de cette algue n’est pas commun, il ressemble à un empilement successif de petits cônes (2-3 mm). Les ramifications sont régulières et opposées, c’est-à-dire que les deux ramifications débutent à la même hauteur sur le thalle et partent chacune dans une direction opposée, l’une à droite et l’autre à gauche. Les ramifications de l’algue sont toutes dans le même plan.
Cette algue est très tolérante vis à vis de la pollution ; en effet, on la rencontre souvent dans les milieux portuaires pollués. On utilisait les Corallines autrefois en pharmacie pour leurs propriétés vermifuges, elle est également très utilisée en cosmétologie.
Les algues corallinales sont des algues calcaires encroûtantes articulées ou non et d’aspect minéral. Leur couleur est généralement proche du rouge ou du rose, mais des formes avec d’autres couleurs existent, et celle-ci peut également varier en fonction de divers facteurs. Certaines sont ramifiantes (comme Corallina officinalis) et présentent un thalle calcifié articulé par des parties molles, mais d’autres sont recouvrantes (comme les Porolithon), et se développement le long des parois minérales sur quelques millimètres d’épaisseur à la manière des lichens.
On en compte deux familles principales (Sporolithaceae et les Corallinaceae), contenant au total plus de 700 espèces.
Ces algues sont sans doute le groupe d’algues pouvant vivre le plus profond, jusqu’à -262 m aux Bahamas (à cette profondeur, la lumière est imperceptible pour un œil humain). On les retrouve sur tous types de roches, mais aussi sur des coquilles d’animaux (gastéropodes, oursins, tortues…) ou des algues.
Ces algues jouent un rôle prépondérant dans la construction et le maintien des récifs : elles représentent jusqu’à plus de 40% de la biomasse des récifs.