









Le nom provient du mot cinghalais “touramali” qui signifie “pierres de couleurs mélangées”. Un même cristal peut posséder jusqu’à deux ou trois couleurs différentes d’où l’appellation de “polychrome”. C’est sous cette dénomination de touramali que le minéral fut introduit aux Pays-Bas en 1703 avec un lot de pierres précieuses venant du Sri Lanka. C’est un borosilicate d’alumine de formule générale (Na, Li,Ca) (Fe, Mg, Mn, Al)3 Al6 (BO3)3Si6O18(OH)4, cristallisant dans le système rhomboédrique.
De par les fréquentes substitutions atomiques possibles, il existe un grand nombre de variétés de tourmaline qui se caractérisent par des couleurs différentes : les variétés ferrières sont noires ou de couleur foncée (schorl), celles riches en Mg sont brunes à jaunes (dravite), celles riches en Li et Mn sont roses (elbaïte) à rouges (rubellite), etc…
Les tourmalines se présentent sous la forme de prismes allongés, striés dans le sens de la longueur, présentant des sections transversales de forme triangulaire arrondie, plus rarement à section hexagonale. Sa dureté est élevée (7 à 7.5). On trouve la tourmaline dans des roches métamorphiques et granitiques, plus particulièrement dans les pegmatites où elles peuvent former des cristaux pluricentimétriques. Compte tenu de sa dureté élevée, on la retrouve également dans des placers alluvionnaires ou éluvionnaires comme à Madagascar. Les variétés gemmes sont utilisées en joaillerie.
Les échantillons présentés proviennent de Madagascar et sont du type « watermelon » : rose au cœur avec une bordure verte (évoquant la pastèque).