Avril 2018
Arithmomètre
C’est la première machine arithmétique qui a été fabriquée à l’échelle industrielle à partir de 1851, celle-ci date du dernier quart du XIXème siècle. Son auteur, Charles-Xavier Thomas, dit Thomas de Colmar, « en prit le brevet en 1820 » la définissant comme « propre à suppléer la mémoire dans toutes les opérations d’arithmétique ». C’est probablement quand il était officier d’administration de l’armée napoléonienne, chargé de lourds calculs, pour approvisionner le corps d’armée du Maréchal Soult, qu’il en a conçu l’idée.
Le principe de base des calculs repose sur l’utilisation d’un chariot mobile et d’un tambour à dents inégales (Liebniz), l’inscripteur composé de curseurs déplaçables dans des rainures graduées actionne un pignon relié au totaliseur. C’est en variant le nombre de dents agissant lors d’un tour de ruban que l’on réalise les opérations. Thomas a perfectionné sa machine en ajoutant un mécanisme à crémaillère (effaceur), en créant un système permettant l’inversion du mécanisme (soustraction et donc division), en intégrant une deuxième série de lucarnes qui, directement reliées au ruban, permet de compter les tours réalisés et donc d’afficher le multiplicateur (lors d’une division elles affichent le quotient), et un système de report de la retenue qui se faisait « en cascade de façon irréprochable ».