Avril 2014
Tube de Coolidge
Cet instrument produit des rayons X, permettant d’effectuer des radiographies.
Une haute tension électrique (de l’ordre de 20 à 400 kV) est appliquée entre les deux électrodes, la cathode et l’anode, branchées respectivement aux bornes (-) et (+) d’une bobine de Rumkhorff. Il se produit alors un courant d’électrons dans le vide.
Les électrons de ce courant sont freinés par les atomes de la cible, ce qui provoque un rayonnement continu de freinage ou Bremsstrahlung, dont une partie du spectre se trouve dans le domaine des rayons X.
Ces électrons excitent également les atomes de la cible, et ceux-ci réémettent un rayonnement X, caractéristique du phénomène de fluorescence X.
Le spectre sortant du tube est la superposition du rayonnement de freinage et de la fluorescence X de la cible.
Dans ce tube, la fenêtre (cible) est dite latérale, car elle est taillée en biseau. Les électrons y sont focalisés sur une pièce appelée Wehlnet, placée juste après le filament.
Pour obtenir une radiographie, par exemple de la main, on applique celle-ci sur une plaque photographique enveloppée de papier noir qui la protège contre la lumière, mais reste perméable aux rayons X. Après un certain temps d’exposition, on développe la plaque. Sur le cliché négatif, l’ombre de l’os se détache en blanc sur fond noir.
Ce tube de Coolidge (1873-1975) est une version améliorée du tube de Crookes, qui lui n’était pas à cathode chauffante. William Crookes (1832-1919) découvrit en 1878 que lorsque la pression était abaissée au point d’être en présence d’un vide, la cathode semblait émettre des rayons lumineux, appelés rayons cathodiques, en se réfléchissant sur une paroi phosphorescente. Ce principe a longtemps été utilisé dans les téléviseurs à tube cathodique.