Février 2017
Machine à mesurer les clichés
A partir de 1887, l’Observatoire de Toulouse participe au projet international « Carte du ciel » qui va durer 50 ans : c’est la grande entreprise de l’astronomie de position. La zone de Toulouse comprend un millier de champs (de 5 à 11° de déclinaison), et l’Observatoire doit prendre des photos avec l’astrographe et déterminer la position de toutes les étoiles sur cette zone. « Les dames de la carte du ciel » se servaient de cette machine pour faire les mesures des positions relatives de chaque étoile (par rapport aux étoiles de repère, qui sont le plus souvent au nombre de 12 sur une plaque).
Ces calculatrices avaient été spécialement recrutées pour cette tâche. Le « Bureau des dames » toulousain a contribué à un mouvement de féminisation du travail, même si ces dames restent cantonnées à des emplois subalternes, souvent précaires, et sont exclues des coupoles d’observation (J. Lamy).
Cette machine a été fabriquée par Paul Gautier en 1891.