











Ersatz de la luxueuse vraie pourpre de mollusque, l’orcanette est une coloration bon marché mentionnée dans les papyrus alchimiques dès le IVe siècle. Ce colorant n’a encore jamais été identifié sur des textiles anciens car il pourrait n’avoir été utilisé que sur des pièces textiles ordinaires, ou ne se serait pas conservé du fait de la faible résistance de sa teinte à la lumière. L’orcanette connut une mode éphémère dans les années 1830 avec des tissus type indienne à fond violet orcanette et motifs rouge garance.
En Grèce et Rome Antique, l’orcanette fut employée dans les rouges à lèvres et fards à joues, mais aussi dans les bougies illuminant le temple d’Horus. L’orcanette fut également utilisée jusque récemment comme colorant alimentaire jusqu’ à son interdiction en 1978 (présence probable de molécules toxiques en usage interne). De nos jours, elle est toujours utilisée comme soin colorant naturel pour les cheveux.
Vous pouvez retrouver cette plante au Jardin Botanique de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, qui se situe au sein du Muséum d’Histoire Naturelle au centre-ville de Toulouse.
Cette planche d’herbier provient de l’herbier d’Occitanie de l’Université et a été récolté en 1918 par Léon Conill à Torreilles dans les Pyrénées-Orientales.